C’est de manière symbolique que les Éditions « Décoloniser les Esprits » ont organisé ma toute première séance de dédicaces aux abords de l’Assemblée Nationale , dans le restaurant des députés nommé « Le Bourbon ». Un moment intense qui m’a permis de me confronter à un public averti, très critique à l’égard de la Chine et sceptique face à mon approche, tout en restant ouvert à un éclairage sur cette relation qui, pour certains, demeure incertaine , encore très récente et nouvelle.

Pourtant, il faut le rappeler : la Chine a toujours été liée à l’Afrique, gardienne de sa mémoire spirituelle ancestrale. Elle a, comme beaucoup de choses, intégré, digéré et adapté cette mémoire tout en en préservant l’essence, dans le respect des aînés, l’amour du travail bien fait et les valeurs de solidarité collective pour construire une nation. Cela restera mon leitmotiv, ma source d’inspiration ! La Chine doit nous inspirer, mais elle ne devra et ne pourra pas être copiée. À nous de nous adapter, et cela commence par avoir une vision d’avenir et en comprendre les raisons.
Tant que nous ne saurons pas ce que nous voulons, le continent africain restera le terrain de jeu des guerres géopolitiques entre la Chine et l’Occident. La seule position que l’Afrique doit adopter face au reste du monde est de connaître et défendre ses intérêts. Et ces intérêts sont ceux de sa population. Cela paraît simple à dire… mais extrêmement compliqué à comprendre, surtout quand on observe que l’Afrique a pris le mauvais côté de la balance en privilégiant l’individualisme, malgré une solidarité de façade qui n’est souvent que du népotisme.

Cet individualisme, qui n’est pas l’exclusivité des dirigeants africains mais celui de chacun d’entre nous, tue à petit feu ce continent. Le sentiment collectiviste étant encore trop éloigné de l’ensemble de nos populations, la meilleure transition reste le panafricanisme.
C’est ainsi que Marien Fauney Ngombe, auteur de près d’une dizaine de romans littéraires, m’a introduit, avec une description précise et concise de mon ouvrage, qu’il a parfaitement saisi et su retransmettre. Ce n’est pas un livre facile à lire, car il n’est pas romancé, mais il est très accessible grâce à ses nombreux chapitres et sa structure très scolaire, permettant d’en tirer les subtilités nécessaires. Son analyse a mis en lumière les enjeux que j’aborde dans mon travail, notamment la nécessité pour l’Afrique de se réapproprier son destin en s’inspirant des modèles qui lui correspondent, sans pour autant les imiter aveuglément.
Je vous laisse donc écouter sa présentation. Je le remercie chaleureusement pour son travail de préparation et sa belle allocution, qui a su captiver l’audience et donner une dimension supplémentaire à mon ouvrage. Ce moment d’échange et de partage restera gravé dans ma mémoire comme une étape importante dans mon parcours d’auteur et de penseur engagé pour l’avenir de l’Afrique.


L’écrivain Marien Fauney Ngombe introduisant l’auteur Patrice Nziansè – crédit photos : @maishapropics
« Patrice propose une analyse sur le partenariat Chine-Afrique en déconstruisant préalablement les idées reçues sur l’exceptionnalisme chinois.
Il déplore l’absence de souveraineté des dirigeants africains pour négocier indépendamment avec la Chine, tout en dénonçant la propagande des médias occidentaux et l’ingerence des institutions financières internationales.
Le parti pris est assumé.
L’ouvrage propose une réflexion sur cette guerre économique que se livre les grandes puissances dans laquelle l’Afrique est la zone de front.
Bien que reconnaissant la nécessité de transformer localement les matières premières et de promouvoir le transfert de compétences pour ne citer que ces points non résolus dans le partenariat avec la Chine, Patrice souligne par des chiffres l’intérêt de cette proximité avec le pays de Xi Jinping.
L’auteur voit en la Chine une nouvelle piste à laquelle il faut donner toute les chances.
Patrice ne cherche pas une nouvelle tutelle pour l’Afrique. Il plaide plutôt pour l’émergence de champions nationaux et livre des pistes d’inspiration chinoise telles que les cités industriels et les zones économiques comme accélérateurs de l’industrialisation.
Le livre est didactique, richement documenté, et ouvre le débat sur l’avenir du partenariat Afrique-Chine.
Ce moment riche en échanges m’a permis de retrouver de nombreux membres de la famille Ateliers Citoyens du Congo
Une famille qui a le sens du soutien constant.
Merci Patrice ! Matondo !

Le Petit Manuel Africain de Guerre Économique – Tome 2 – Comprendre la Chine en afrique : Un Allié Mal jaugé , Une Alliance Mal Jugée
L’Afrique Noire, sa diaspora et ses élites comprennent-elles vraiment les dynamiques complexes des relations sino-africaines ?
Et si la Chine, bien plus qu’un simple partenaire commercial, représentait une opportunité stratégique mal exploitée ?