DÉCOLONISER LES ESPRITS

Le Journal du Panafricanisme Économique, Géopolitique & Géostratégique

L’Urgence au Protectionisme face à l’Urgence au Panafricanisme

Le « Jour de la Libération » est arrivée ! Le programme RINVINDAF devait nous préparer à ça

Le programme RINVINDAF , Réinventer les Industriels Africains de Demain , créé et initié par le Professeur Jean-Paul POUGALA depuis 2013,  devait préparer la jeunesse africaine à affronter ce « Jour de Libération » – le jour où les Américains, voire l’Occident, se fermeraient comme une huître au monde pour se focaliser sur leur réindustrialisation.

Formation Rinvindaf donnée par la la Pougala Academy à Paris en Avril 2025

Déjà évoquée dans la Déclaration de M. Emmanuel Macron, président de la République, sur la réindustrialisation et la protection de l’environnement, à Dunkerque le 12 mai 2023 , d’un discours à l’attention de son élite dirigeante et entrepreneuriale, ses capitaines d’industrie, ses ambassadeurs et diplomates, la réindustrialisation de l’Occident est désormais passée à l’offensive.

Les gens ne l’ont pas compris, mais les mesures de Trump concernant l’augmentation des droits de douane n’a qu’un seul but : inciter les usines du monde entier à produire sur le sol américain. Car si les taxes douanières deviennent prohibitives, la fiscalité des entreprises, elle, s’effondrera aux États-Unis.

Mais le même processus qui a poussé des milliers d’usines à quitter l’Europe et les États-Unis pour la Chine sera-t-il possible en sens inverse ?

Quand les Occidentaux ont décidé de produire massivement en Chine, ils pensaient que les Chinois ne seraient jamais capables de comprendre, d’innover ou de rivaliser avec leurs propres inventions. Sur le même modèle, l’Afrique réclame des transferts de technologie, mais une fois sur son sol, rien ne change. Depuis quarante ans, les compagnies pétrolières opèrent en Afrique – combien d’écoles d’ingénierie, de laboratoires de recherche avons-nous développés ? Nous aurions du et pu avoir les plus grands spécialistes des mines et des minerais, puisque l’Afrique en est un producteur majeur. Au lieu de cela, nous formons surtout des comptables et des littéraires, et très peu de scientifiques. Et avec cela, nous exigeons des salaires équivalents à ceux des opérateurs chinois – pour des compétences inégales – alors que ces derniers viennent à contre cœur en Afrique pour faire ce que nous refusons de développer nous-mêmes.

C’est ainsi que l’AFP publie le 14 mars 2025 la dépêche suivante : « Niger : le régime militaire expulse 3 dirigeants chinois de sociétés pétrolières ». En vérité, une victoire symbolique pour l’Occident, qui se réjouit de nous voir nous débarrasser de nos alliés par lacune stratégique et orgueil mal placé. Je vous invite à lire l’analyse de Pougala sur ce sujet, que j’ai retranscrite sur le site.

Il écrit notamment :
« Le régime militaire nigérien, qui mène une politique ouvertement souverainiste, a expulsé trois dirigeants chinois de sociétés pétrolières et fermé un hôtel de luxe appartenant à une entreprise chinoise.
Selon plusieurs médias locaux, les autorités ont donné mercredi aux responsables chinois des entreprises Soraz (raffinerie de Zinder), China National Petroleum Corporation (CNPC, chargée de l’extraction du brut) et Wapco (gestion de l’oléoduc d’exportation) un délai de 48 heures pour quitter le pays.

Aucune raison officielle n’a été avancée, mais selon le cyberactiviste pro-régime Ibrahim Bana, ces dirigeants auraient « ignoré » les exigences d’une ordonnance adoptée en août 2024, visant à « garantir que les Nigériens bénéficient réellement des richesses nationales ».

Parmi les griefs cités : des salaires trois à quatre fois supérieurs à ceux des cadres nigériens pour des postes équivalents, ainsi que le refus systématique de privilégier les sous-traitants locaux. »

Cette décision s’inscrit dans une tendance africaine croissante de remise en cause des partenariats déséquilibrés avec la Chine, mais pose la question : qui remplacera ces investisseurs ? L’Occident, lui-même en plein repli protectionniste, sera-t-il un partenaire plus équitable ? 

Pire encore, nos États ne nous encouragent jamais à concurrencer le « colon installé », leurs investisseurs et partenaires étrangers. Ils seront les premiers à nous combattre et à nous traîner en justice si l’un de ces investisseurs se plaint d’une concurrence locale. Rappelons-nous ce Sénégalais qui s’était lancé dans l’industrie de l’armement, proposant ses propres fusils pour équiper son pays. Il fut traîné devant les tribunaux et emprisonné, sous prétexte de « menace à la sécurité nationale ». Les Africains ont été conditionnés à servir le monde, jamais à anticiper ou à protéger leurs propres intérêts.


Le petit Livre Rouge , un autre manuel de Guerre Economique sous évalué

Pendant ce temps, la Chine a développé des stratégies de guerre économique, tirées du Livre Rouge de Mao, dont la plus célèbre est « la technique du faible », qui a conduit l’Occident à réagir trop tard, comme un poisson pris dans une nasse. La hausse des taxes douanières et le retour à un protectionnisme digne des années 1930 sont, pour beaucoup, des mesures arrivées trop tard.

C’est ainsi que Christian Harbulot, directeur et fondateur de l’École de Guerre Économique (EGE), explique la progression de ce piège chinois – une conquête sans effusion de sang, telle que la préconisait Sun Tzu : pure stratégie, patience et sacrifices calculés.

Selon Christian Harbulot, dans une interview accordée au média RiskIntel Media le 8 septembre 2024, intitulée « Comprendre la Chine et sa vision du monde avec Christian Harbulot », il explique :

Journaliste : Pour parler de la Chine, quel est son plan de guerre économique ? Est-ce qu’ils en ont un ? Ou bien, comme nous, n’aiment-ils pas ce terme de « guerre économique » ?

Christian Harbulot :
Petit flashback. Pour comprendre la Chine, ce qui me permet d’en parler, c’est mon passé maoïste. Pas un passé maoïste idéologique, mais un passé maoïste basé sur l’analyse des méthodes de combat par la connaissance et l’information, propres à un pays comme la Chine.
Concrètement, la première méthode de combat, c’est de cacher sa stratégie et de faire croire à l’autre quelque chose qui va forcément le rassurer, voire lui plaire.

Je suis désolé de revenir sur le livre de M. Claude Martin, diplomate de renom, intitulé « La diplomatie n’est pas un dîner de gala ». C’est un gros livre, et M. Martin est considéré comme l’un des plus grands diplomates français, notamment parce qu’il a été ambassadeur de France en Chine et ailleurs.
Je m’arrête sur lui pour souligner une chose importante : M. Martin avait une excellente connaissance de la Chine – sa culture, sa langue, sa géographie – mais il lui manquait une corde essentielle à son arc : comprendre le fonctionnement du Parti communiste chinois (PCC).
Le PCC, ce n’est pas juste une rivalité de leadership pour diriger le pays. C’est une machine de guerre idéologique, structurée pour le combat. Toute l’histoire du PCC, c’est une suite de luttes pour la survie :

  1. Comment Mao évite de se faire dominer par Staline.
  2. Comment Mao évite l’échec de Tchang Kaï-chek
  3. Comment Mao évite les conséquences de la rupture sino-soviétique.

Cela représente déjà un parcours du combattant en matière de gestion de la connaissance, de l’image, de l’information, etc. Et ils ont survécu à toutes ces étapes.
La quatrième, et probablement la plus réussie, c’est celle de se faire reconnaître par le monde occidental. Elle a commencé alors que Mao était encore actif.

Quand Deng Xiaoping devient, entre guillemets, « le maître de la Chine« , on se dit : « C’est génial, la Chine va se rapprocher de l’Occident, elle va changer.« 
Et tout le monde se félicite de signer des contrats, de vendre des solutions industrielles, etc.
Mais personne ne se demande : et si c’était une stratégie à double entrée ?
Un discours extérieur rassurant, et une démarche intérieure cachée.

Il ne faut pas oublier une chose fondamentale : la Chine communiste a vu l’Union soviétique s’effondrer. Et quand on connaît un peu les dynamiques du monde communiste, même depuis le Quai d’Orsay, on ne peut pas ignorer cet élément central : La Chine ne veut pas finir comme l’URSS.

Donc que fait le Parti ? Il tire des leçons. Et que devrait-on attendre des diplomates comme M. Martin, ou d’autres ? Qu’ils ne se contentent pas de se réjouir que « la Chine vienne vers nous », mais qu’ils soient en alerte : quelle est la véritable stratégie de la Chine ?
Et très sincèrement, en lisant le livre de M. Martin, je n’ai pas vu cette vigilance. J’y ai lu une croyance naïve : que la Chine allait nécessairement suivre une autre voie. Que l’effondrement soviétique montrait que le système communiste était désormais faible, et que son seul salut était de s’ouvrir à l’Occident, de créer des zones économiques spéciales, de faire du business avec nous, et de s’acclimater.

Journaliste : Et cette idée-là, elle est intéressante, surtout quand on se rappelle votre passé maoïste. En tant qu’ancien maoïste, vous savez que dans la pensée communiste ou socialiste, il y a un discours sur le fond, et un discours sur la méthode.
Parfois, la méthode est même plus importante que le fond. On connaît, par exemple, les méthodes trotskistes : un petit groupe éclairé qui peut mener à la révolution.
Mais le maoïsme, lui, n’est pas renié par Xi Jinping, alors même que ses parents ont été victimes de la Révolution culturelle. Ce qui montre une forme de permanence stratégique, non ? Alors, selon vous, quels sont les piliers stratégiques du maoïsme ? Quelle est la méthode ?

Christian Harbulot : « Pourquoi je me réclame de cet héritage maoïste en termes de grille de lecture ? »

Quand on prend Le Petit Livre Rouge, ce n’est pas du tout la même chose que Pékin Information. Le Petit Livre Rouge, qu’on a souvent tourné en dérision comme un simple produit de consommation de masse, est en réalité un Manuel de guerre de l’information. C’est un outil incroyablement précis dans sa manière de gérer une masse énorme de population afin de la conditionner au combat.

Petit détail important : la conditionner au combat, pas pour la faire voter dans n’importe quel sens. Ce n’est pas une logique électorale. L’objectif, c’est de mettre les gens en posture de combat face à des adversaires.

Le problème, c’est que nous n’arrivons pas à comprendre les ressorts du maoïsme comme doctrine de combat. Tout est là : comment je prépare au combat, comment je forme au combat. Et former au combat, ça commence par une leçon fondamentale : quand on est faible, on fuit l’affrontement.

Ce n’est pas pour rien qu’il y a eu la Longue Marche, pour aller se réfugier au fin fond de la Chine. Il s’agissait d’échapper à la destruction par le plus fort à l’époque, l’armée nationaliste du Kuomintang. Mais lorsqu’arrivent les Japonais, la force du maoïsme, c’est de suggérer à l’ennemi (Chiang Kaï-chek) un front uni. Car l’envahisseur japonais devient la menace principale. Et donc, le front uni se met en place.

Mais attention : le maoïsme, dans cette période, c’est aussi ne surtout pas se battre frontalement contre les Japonais. Il s’agit plutôt d’éviter l’affrontement direct, de laisser les nationalistes faire le sale boulot, et de continuer à exister en tant que force agile, mobile, politique, opérant sous les radars, en basse intensité. C’est ça, l’encerclement des villes par les campagnes — ce n’est pas un slogan, c’est une stratégie réelle et redoutablement efficace.

L’exportation de cette méthode en Indochine a d’ailleurs été parfaitement théorisée par le Vietminh, qui a enfermé l’armée française dans les villes, pendant que les campagnes échappaient totalement à son contrôle. Et la nuit, les soldats français ne savaient même pas ce qu’il se passait.

Quelles leçons les Chinois en ont-ils tirées ?

Première leçon : la dissimulation de la stratégie.
Il faut passer pour faible, notamment ! Laisser venir les groupes industriels occidentaux, leur créer de l’espace. C’est ça, les zones économiques spéciales. Et ce n’est pas rien : c’est, dans une dictature communiste, la création de poches ouvertes au capitalisme, des zones dans lesquelles des étrangers vont s’installer durablement — bien plus longtemps que la NEP (Nouvelle politique économique) après le communisme de guerre en URSS.

Et ces zones, on les élargit progressivement, on y implante un capitalisme importé, mais sans jamais renoncer au contrôle idéologique. C’est toujours cette double lecture qui s’applique : tant qu’ils sont faibles, les Chinois passent des accords, laissent croire qu’ils offrent un eldorado, un espace ouvert pour faire du business. Et cette comédie humaine, ils la jouent pendant des années… jusqu’au moment où les signaux d’alerte commencent à apparaître.

Deuxième leçon du maoïsme : épuiser l’adversaire.
Mais cette fois, ce n’est plus seulement sur le terrain militaire : c’est dans le juridique, dans l’administratif, dans les subtilités réglementaires. Ce qui était une ouverture devient une fermeture.

Troisième règle : quand la Chine est en position de force, et qu’elle perçoit un danger stratégique, notamment sur le fameux « deuxième monde », le monde immatériel, alors elle montre les dents. Là, elle dit NON. Et elle devient beaucoup plus coercitive.

C’est à ce moment-là qu’on voit émerger des politiques de protectionnisme dur : la Chine va aller chercher Apple, ou d’autres entreprises étrangères, pour leur dire que c’est fini, qu’elles ne pourront plus faire comme avant. Elle va créer son propre internet, ses propres GAFAM. C’est la ligne dure, celle du nationalisme économique et technologique, visible et assumée.

La Nouvelle Doctrine Trump : Protectionnisme Offensif et Guerre Commerciale Globale

WASHINGTON, DC – APRIL 02: U.S. President Donald Trump holds up a chart while speaking during a “Make America Wealthy Again” trade announcement event in the Rose Garden at the White House on April 2, 2025 in Washington, DC. Touting the event as “Liberation Day”, Trump is expected to announce additional tariffs targeting goods imported to the U.S. Chip Somodevilla/Getty Images/AFP (Photo by CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)

Le second mandat de Donald Trump, entamé en janvier 2025, marque un tournant historique dans la politique commerciale américaine. Dès le 2 avril 2025, jour proclamé « Jour de la Libération« , l’administration américaine a déclenché une offensive tarifaire sans précédent, ciblant simultanément alliés et rivaux. Cette stratégie, présentée comme une renaissance industrielle, pourrait en réalité précipiter le monde dans une guerre économique aux conséquences imprévisibles.

Une Stratégie de Choc pour Relocaliser la Production

L’annonce d’un tarif universel de 10% sur toutes les importations (sauf Canada/Mexique), doublé de sanctions ciblées allant jusqu’à 49% (Cambodge) ou 34% (Chine), révèle une logique implacable : rendre les importations si coûteuses que les entreprises n’auront d’autre choix que de rapatrier leur production.

Cette politique s’accompagne d’une baisse drastique des impôts pour les entreprises locales, créant un effet de ciseaux : punir le « made abroad », récompenser le « made in USA ». Un calcul électoral aussi, visant à séduire l’électorat industriel du Midwest, meurtri par des décennies de délocalisations.

Cibles Prioritaires : La Chine et ses Alliés

La Chine subit de plein fouet cette escalade, avec des taxes portées à 34% – une réponse directe aux accusations de dumping monétaire et de subventions illégales. Pékin a immédiatement contre-attaqué par des mesures symétriques, cristallisant une nouvelle Guerre Froide Économique.

Les pays asiatiques voisins (Vietnam, Cambodge) sont punis pour avoir servi de « backdoors » aux exportations chinoises. Même les alliés comme le Japon (24%) ou l’UE (20%) sont pris pour cibles, preuve que l’administration Trump privilégie désormais la confrontation à la diplomatie.

L’Afrique, Dommage Collatéral

Le continent africain paie un lourd tribut, avec des taxes atteignant 50% pour le Lesotho ou 47% pour Madagascar. Ces mesures sapent l’AGOA, le programme préférentiel qui permettait à 32 nations africaines d’exporter sans droits de douane vers les États-Unis.

Les conséquences sont immédiates : 30 000 emplois menacés dans le textile au Lesotho, des usines à l’arrêt à Madagascar. Pis encore, l’expiration programmée de l’AGOA en septembre 2025 laisse les économies africaines face à un vide stratégique, les forçant à se tourner vers l’Europe ou la Chine – au risque de remplacer une dépendance par une autre.

Un Bilan Contrasté

Si Wall Street s’effondre (-1 600 points pour le Dow Jones) et que l’inflation guette, Trump assume pleinement ce coup de force. Pour lui, ces turbulences sont le prix à payer pour une Amérique réindustrialisée.

Mais le monde a changé depuis 2016 : la Chine dispose désormais de leviers de rétorsion puissants, l’UE parle de sanctions coordonnées, et l’Afrique, lassée d’être un pion, multiplie les accords Sud-Sud. Cette fois, la stratégie du « America First » pourrait bien se heurter à une résistance globale – et précipiter la fragmentation de l’économie mondiale.

Épilogue :
En instrumentalisant le commerce comme une arme, Trump relance une machine infernale. Reste à savoir si l’industrie américaine suivra… ou si cette politique ne fera qu’accélérer le déclin qu’elle prétend combattre.

Synthèse : Le RINVINDAF et l’urgence d’industrialiser l’Afrique face au choc Trump

Le professeur Jean-Paul POUGALA lors d’une de ses tournées européennes

1. Le RINVINDAF : Anticipation Visionnaire d’un Monde en Rupture

Le projet RINVINDAF (Réinventer les Industriels Africains de Demain), porté par Jean-Paul Pougala, se révèle aujourd’hui d’une brûlante actualité. Son objectif central : former massivement la jeunesse africaine aux stratégies d’industrialisation, en s’inspirant méthodiquement du modèle chinois.

L’annonce par Trump du « Jour de la Libération » (2 avril 2025) – avec son cortège de taxes douanières agressives – valide l’analyse du RINVINDAF :

  • L’Occident, sentant son déclin, se replie en urgence via un protectionnisme brutal.
  • La Chine, elle, avait anticipé ce choc depuis 20 ans (cf. « La Stratégie du Faible » de Mao).
  • L’Afrique, non préparée, risque de subir une nouvelle mise sous tutelle économique.

2. La Leçon Chinoise : Manuel d’Industrialisation Offensive

Le RINVINDAF insistait sur l’étude minutieuse du modèle chinois, seul capable de rivaliser aujourd’hui avec l’Occident :

a) Patience Stratégique

  • La Chine a toléré 30 ans de délocalisations occidentales… pour absorber les technologies.
  • Résultat : BYD écrase Tesla, Huawei domine l’IA, TikTok défie Meta.

b) Formation Massive des Ingénieurs

  • Pékin forme 10x plus d’ingénieurs que les USA (contre 90% de littéraires en Afrique).
  • Les usines chinoises en Afrique forment rarement des techniciens locaux – piège que le RINVINDAF dénonçait.

c) Protectionnisme Intelligent

  • La Chine a toujours protégé ses startups (ex : interdire Google pour laisser Baidu grandir).
  • L’Afrique, elle, ouvre ses marchés sans contreparties technologiques.

3. L’Afrique à l’Heure des Choix : 3 Scenarios Possibles

Scenario 1 – Le Statu Quo (Défaite)

  • Continuer à importer plutôt que produire.
  • Subir les taxes Trump sans capacité de riposte.

Scenario 2 – L’Alliance Tactique avec la Chine

  • Négocier des joint-ventures industrielles (pas juste des prêts).
  • Exiger 1 ingénieur formé par usine construite.

Scenario 3 – Le RINVINDAF en Action (Victoire)

  • Créer des « Écoles Sun Tzu » pour former 100 000 ingénieurs africains/an.
  • Lancer des mini-BYD africains dans chaque région (voitures solaires, batteries locales).
  • Imposer des quotas technologiques : « Pour chaque tonne de lithium exportée, 1 usine de batteries doit s’installer sur place ».

4. Conclusion : La Libération Vraie se Gagne en Usines

Trump et l’Occident se ferment comme des huîtres. La Chine résiste car elle a préparé sa guerre économique.

L’Afrique doit enfin :

  1. Arrêter de croire aux promesses de « transferts de technologies » sans contrepartie.
  2. Envoyer sa jeunesse en stage en Chine – pas en Europe.
  3. Copier-coller l’État chinois : protectionnisme éducatif + industrialisation forcée.

Le RINVINDAF n’était pas un think-tank, mais un manuel de survie. À Kinshasa, Dakar ou Nairobi, l’heure est à la fabrique de petits Mao africains – des stratèges capables de gagner des guerres économiques… sans tirer un seul coup de feu.

« Un peuple qui n’usine pas est un peuple qui s’agenouille » – J.P. Pougala.

Patrice NZIANSE

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