DÉCOLONISER LES ESPRITS

Le Journal du Panafricanisme Économique, Géopolitique & Géostratégique

Comment le Niger s’est fait avoir par le sentiment anti-chinois transmis par l’Occident

Introduction : Un débat géostratégique africain à clarifier

Avant de laisser la parole à l’analyse approfondie de Jean-Paul Pougala – référence régulièrement citée sur cette plateforme comme expert géostratégique des questions africaines – permettez-moi de partager avec vous une pré-analyse que j’ai initialement publiée sur mes réseaux sociaux.

Facebook, ce terrain d’expression intéressant mais marqué par l’éphémérité des contenus et des opinions, permet certes de capter un auditoire immédiat avec des réactions spontanées. Cependant, la plateforme pêche par son absence de fonctionnalités d’archivage pérenne, contrairement à un blog dédié. Il faut dire que l’objectif premier des réseaux sociaux comme Facebook et Instagram (sous la même bannière) n’est pas vraiment la diffusion d’informations, mais plutôt la captation de l’attention utilisateur à des fins de divertissement.

Je produis effectivement beaucoup de contenu écrit, à l’instar du Professeur Pougala, mais sous une forme plus réactive que mes analyses approfondies – ces dernières étant réservées à ma plateforme Media Africa Reloaded. Le revers de la médaille ? Un trafic considérablement moindre que celui garanti par l’audience massive de Facebook.

C’est d’ailleurs par l’intermédiaire de Kemi Seba lors d’une interview sur une chaîne congolaise, puis par le désormais youtubeur Zak Mwekassa, que j’ai pris connaissance de l’expulsion récente de ressortissants chinois. Les deux commentateurs y voyaient une victoire souverainiste à célébrer. Lorsque j’ai exprimé mon désaccord sur cette position via mon compte Facebook, j’ai constaté que l’opinion majoritaire dans ma communauté abondait dans leur sens. L’argument le plus répété ? « La Chine n’est pas en Afrique par pure philanthropie ».

Je partagerai avec vous quelques-uns de ces échanges révélateurs, car ils reflètent une tendance préoccupante : cette volonté de traiter la Chine avec plus de rigidité que les puissances occidentales, alors même qu’elle est souvent intervenue comme solution de secours – comme le démontrera précisément l’analyse du Professeur Pougala qui suit.

Analyse des relations sino-africaines : entre dépendance et réalignement stratégique Cet événement soulève une question fondamentale que nous, Africains, devons intégrer pour progresser : la Chine n’a pas besoin de l’Afrique pour assurer son développement.

La Chine en Afrique : une stratégie géopolitique, pas une nécessité économique

Chaque intervention chinoise sur le continent répond avant tout à trois objectifs :

  1. Nous offrir une alternative à nos dépendances postcoloniales
  2. Contrer l’influence occidentale globale
  3. Sécuriser des relais stratégiques dans la compétition internationale

Contrairement aux mécanismes occidentaux d’ »aide » qui masquent souvent des schémas de prédation économique (comme l’a cyniquement reconnu un parlementaire américain : « Nous ne paierons pas d’impôts au Congo – la Chine peut se le permettre, pas les États-Unis »), l’approche chinoise repose sur des échanges commerciaux structurés.

Le paradoxe des ressources africaines

Alors que :

  • La Chine détient déjà 80% des terres rares dans son sous-sol national
  • L’Afrique représente pour elle un bonus stratégique, non une nécessité vitale
  • L’Occident reste structurellement dépendant de nos matières premières

Le silence chinois face aux récentes concessions congolaises aux États-Unis (échange de ressources contre une hypothétique paix) illustre cette réalité : quand l’Afrique choisit des partenaires moins exigeants sur la valeur ajoutée locale, elle s’expose à des lendemains économiques dramatiques.

Le coût de l’ingratitude stratégique

La Chine pratique une diplomatie du « retour miroir » :

  • Elle répond aux respects par des investissements durables
  • Elle retourne les humiliations par des désengagements stratégiques

Nos erreurs d’appréciation sont d’autant plus graves que nous négligeons trois impératifs cruciaux :

  1. Développer notre autonomie alimentaire
  2. Renforcer nos capacités organisationnelles
  3. Structurer nos propres chaînes de valeur

Conclusion : pour un partenariat adulte

L’Afrique doit cesser de :
✓ Surestimer son importance dans la stratégie chinoise
✓ Sous-estimer sa dépendance aux technologies occidentales
✓ Négliger l’urgence de créer des partenariats équilibrés

La question n’est pas « la Chine contre l’Occident », mais comment construire une position africaine unifiée et exigeante dans nos coopérations internationales.

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Leçon #1997- d’intelligence économique publié par Jean-Paul Pougala sur  www.pougala.net le Samedi 29 mars 2025

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#1997 – Voici pourquoi le Niger se tire une balle dans le cœur en faisant le choix d’humilier la Chine, son seul financier après le départ de la France

Le 26 juillet 2023, le président du Niger, Mohamed Bazoum, est séquestré dans le palais présidentiel par des militaires de sa propre garde présidentielle. C’est le coup d’État réalisé avec succès par le général Tiani. La France est furieuse et décide de réunir ses fidèles de la CEDEAO, l’organisation sous-régionale de l’Afrique de l’Ouest, qui sont tous unanimes à suivre le vœu de la France : donner l’assaut sur Niamey pour libérer Bazoum et le réinstaller sur le fauteuil présidentiel du Niger.

Le vœu de la France n’aboutit pas, mais Emmanuel Macron ne s’avoue pas vaincu, puisqu’il refuse de rapatrier l’ambassadeur de France à Niamey, comme l’exigent les nouveaux militaires au pouvoir au Niger. Elle décide alors, en répliquant une recette déjà appliquée contre la Russie par l’Union européenne en mars 2022, l’asphyxie financière, puisque malgré le coup d’État, le Niger ne veut pas renoncer au franc CFA qui appartient à la France. La France veut priver le Niger de moyens financiers pour payer les salaires des fonctionnaires. Neuf mois après le coup d’État, la France est en passe de réussir son pari, puisque dans les caisses, il n’y a plus rien.

En avril 2024, un pays accepte de voler au secours du Niger : c’est la Chine, à travers la China National Petroleum Corporation (CNPC), qui a accepté de remplacer Exxon Mobil. Cette dernière, pendant 10 ans, avait jugé le pétrole du Niger comparable à de l’eau, donc non rentable. Mais le président du Niger Mamadou Tandja avait réussi à convaincre le président chinois de l’époque d’envoyer au Niger la plus grande entreprise pétrolière du monde : la CNPC.
La China National Petroleum Corporation (CNPC), société nationale du pétrole de Chine, est une entreprise pétrolière appartenant à l’État chinois. Elle est considérée comme la plus grande du monde, avec environ 2 millions d’employés et surtout ses plus de 700 000 km d’oléoducs construits dans une trentaine de pays, à l’exemple de celui du Niger qui lui a coûté 4 milliards de dollars pour acheminer le pétrole nigérien jusqu’au port de Cotonou au Bénin.

Alors que dans d’autres pays africains producteurs de pétrole comme le Cameroun – depuis plus de 50 ans et encore en 2025 – on ne raffine pas son propre pétrole (parce que les compagnies occidentales qui l’exploitent n’ont jamais accepté de le raffiner ou de le transformer sur place), la CNPC fait au Niger le choix inverse : construire une raffinerie pour transformer localement le pétrole nigérien.

Mais les nouveaux dirigeants nigériens interprètent cela comme une faiblesse de la Chine. Ils se disent que si la Chine a investi autant d’argent au Niger, on peut l’humilier autant qu’on veut : elle ne pourra pas plier bagages et s’en aller, puisqu’il lui faudrait 60 ans pour rentabiliser ses 4 milliards de dollars investis dans le pipeline. Aussitôt pensé, aussitôt mis en application.

Rappelez-vous que la CNPC a prêté 400 millions de dollars au Niger pour éviter l’asphyxie financière orchestrée par la France. Les conditions de ce prêt stipulent un taux de 7 %, remboursable après un an. Mais huit mois après cet emprunt, à quatre mois de l’échéance (décembre 2024), les autorités militaires au pouvoir à Niamey réalisent qu’elles ne pourront pas honorer leur engagement.

Alors, elles décident de faire un racket contre la CNPC, sachant qu’elle est empêtrée dans ses investissements au Niger. Ce racket consiste simplement en un « redressement fiscal » de 106 millions de dollars imposé à la CNPC. En d’autres termes, le général Tchiani, réalisant qu’il ne pourra pas rembourser les 400 millions de dollars empruntés à la Chine, exige à la place que son créancier lui verse 106 millions de dollars sous forme d' »impôt » immédiat.

Et comme les dirigeants de la CNPC crient au racket et refusent de payer, on les accuse de « gagner plus d’argent que les Nigériens« .

L’hôtel chinois où logent, pour des raisons de sécurité, tous les cadres de la CNPC dans ce pays en instabilité, est scellé et fermé. Motif : il ne respecterait pas la loi en louant des chambres à long terme à la CNPC au lieu de les proposer à la nuitée.

Je pense sincèrement que les autorités de Niamey viennent de gâcher la seule chance qu’elles avaient de trouver les capitaux nécessaires au développement de leur pays. Se mettre à dos la plus grande entreprise pétrolière mondiale, qui a pourtant démontré qu’elle ne venait pas au Niger pour une rentabilité immédiate, relève de l’inconséquence.

Peut-être le Niger devra-t-il se tourner vers l’unique alternative qui lui reste : Exxon Mobil, qui avait initialement accepté d’investir avant de se rétracter, alors que Total et autres avaient purement qualifié le pétrole nigérien « d’eau ».

En humiliant la CNPC, le Niger espère-t-il la remplacer par son ancien concurrent, Exxon Mobil ?

Pour information, la Chine est l’un des plus grands producteurs mondiaux de pétrole, et la CNPC en est le principal extracteur et transformateur. Surtout, moins de 10 % de ses activités se déroulent hors de Chine. Pour le reste, ce sont les autres majors (ExxonMobil, Shell, Total, BP, Chevron) qui courent proposer à la Chine leurs découvertes, car c’est le seul pays capable de payer cash 41 milliards de dollars pour un contrat sur 20 ans (ou 100 milliards dans le cas de la Russie). Si la CNPC a choisi de raffiner sur place au Niger, c’est bien la preuve que la Chine n’a aucun besoin vital du modeste pétrole nigérien.

PetroChina est la filiale cotée en bourse de la CNPC. Il y a 18 ans, en novembre 2007, en introduisant seulement 2 % de la CNPC en bourse via PetroChina, cette dernière a atteint une capitalisation de plus de 1 000 milliards de dollars, dépassant Exxon Mobil. Voici ce qu’en parlait le quotidien financier britannique the Financial Times du 6 novembre 2007, avec le titre : « PetroChina a le droit de regarder Exxon dans les yeux »

Les journalistes Ed Crooks et Robin Kwong ont écrit ce jour-là du 6/11/2007 ceci :

Financial Times, 6 novembre 2007 :
« PetroChina a le droit de regarder Exxon dans les yeux »


« Si l’on en croit les investisseurs de Shanghai, PetroChina vaut deux fois plus qu’ExxonMobil, qui était jusqu’à lundi (5/11/2007) la plus grande entreprise mondiale en termes de capitalisation boursière. (…)
(…) L’activité et les perspectives de PetroChina sont indéniablement impressionnantes. L’entreprise a tout à fait le droit, si ce n’est de dominateur Exxon, du moins de la regarder droit dans les yeux.
Une comparaison de leurs récents résultats, compilée par le cabinet de conseil PFC Energy, ne rend guère service à Exxon. Alors qu’au cours des cinq dernières années, le géant américain a augmenté ses réserves de pétrole et de gaz de 6 %, PetroChina a augmenté de 19 %.
Les réserves de PetroChina sont déjà comparables à celles d’Exxon et devraient encore croître.
Un rapport récent du cabinet de conseil Wood Mackenzie a souligné que les grandes compagnies pétrolières chinoises, dont PetroChina, investissaient davantage dans l’exploration et le développement que de nombreuses entreprises occidentales, et a déclaré : « L’augmentation des dépenses intérieures commence à porter ses fruits. »

La découverte de Nanpu par PetroChina recèlerait jusqu’à 11 milliards de barils de pétrole, ce qui en ferait la plus importante découverte pétrolière en Chine depuis des décennies.
Bien que PetroChina et sa société mère, la China National Petroleum Corporation, soient souvent considérées comme les chiffres de proue de la route de la Chine vers les ressources énergétiques à l’étranger, la grande majorité de la production et des ventes de PetroChina est nationale. Seulement 6 % environ de ses réserves et de sa production de pétrole brut provenant de l’étranger.Si une compagnie pétrolière ne devait dépendre que d’une seule économie, la Chine serait le pays que tout dirigeant choisirait. La demande de pétrole y croît plus fortement que partout ailleurs dans le monde.
PetroChina mène la majeure partie de ses activités d’exploration et de développement à l’étranger dans 12 pays, dont le Kazakhstan et le Venezuela, par l’intermédiaire de CNPC E&D, une coentreprise détenue à 50 % par Petrochina et CNPC.
Ces projets n’ont pas encore pleinement fait leurs preuves. Mais PetroChina a démontré ses compétences techniques pour développer le gisement gazier de Tarim, à l’extrême ouest du pays, en maintenant la production pétrolière du gisement mature de Daqing, le plus important de Chine, et en découvrant la découverte de Nanpu.
Parallèlement, Exxon, comme toutes les grandes pétrolières, a de plus en plus de mal à accéder aux ressources.
Forte du soutien total de l’État chinois, PetroChina est en mesure de mener des activités dans des pays comme le Venezuela, où Exxon ne peut ou ne veut pas s’implanter. »


16 ans plus tard, le 13 novembre 2023, comme au Niger avec Mamadou Tandja, le gouvernement irakien prie Exxon Mobil de plier bagages pour laisser la place à Petrochina. Le journal en ligne Oil and Gas Middle East titre ce jour-là :
« Petrochina entre en jeu alors qu’ExxonMobil se retire de l’ouest irakien Qurna 1 »
L’Irak a conclu avec succès les négociations avec le géant américain de l’énergie ExxonMobil Corp, ouvrant la voie à un changement stratégique dans la gestion du champ pétrolier West Qurna 1, avec Petrochina devant prendre la tête.

Pourquoi cette décision des autorités iraquiennes de remplacer Exxon Mobil par PétroChina ? ?

Beaucoup de dirigeants africains ne savant pas ce que les dirigeants iraquiens ont fini par comprendre : toutes les plus grandes entreprises de pétrole du monde se battent pour trouver des gisements, à venir ensuite proposer à la Chine. Elles sont donc toutes les coursières de la Chine. Pour une raison simple : la Chine est le seul pays qui est capable de mettre 41 milliards de dollars sur la table, pour acheter un pétrole ou du gaz qu’elle n’a pas encore vu.
C’est en tout cas, le montant du contrat historique qu’Exxon Mobil a réussi à obtenir de ce que les gens croient être son concurrent, Petrochina, alors que cette dernière est son commissionnaire, son donneur d’ordre.

Nous sommes le 19 août 2009. L’agence de notation Standard and Pool créée en 1860 titre sur son site ceci :
« ExxonMobil et PetroChina signent 41 milliards de dollars. Contrat d’approvisionnement en GNL »
SP Global nous dit dans sa publication de ce jour-là que ce n’est pas seulement Exxon qui fait le coursier des Chinois, que Niamey veut humilier, mais toute la profession.
J’ai trouvé ce cas, très intéressant à vous rapporteur.
Gorgon est le nom d’un projet gazier en Australie. Dans ce projet, toutes les grandes entreprises de pétrole américaines et britanniques sont actionnaires. Chacun d’eux a droit à une part de la production en fonction de sa proportion dans le capital. Exxon un projet à 25% de ce. Et court vite à Pékin, voir les dirigeants de Petrochina, filiale de CNPC que Tchiani veut humilier au Niger, pour négocier la vante de toute sa part sur une période de 20 ans. Montant de la transaction : 41 milliards de dollars.
Standard and Pool qui citent Reuters, nous informons que tous les autres compagnons de Exxon dans ce projet étaient tous déjà allés vendre leurs pièces toujours au même patron, Petrochina. Notamment le britannique Shell, BP, Chevron etc..

SP Global a écrit :

Dans le cadre d’un accord historique évalué à 41 milliards de dollars américains, PetroChina a accepté d’acheter 2,25 millions de tonnes par et de gaz de la participation de 25 % d’ExxonMobil dans le projet Gorgon LNG pour une période de 20 ans. (…)
Gorgon décroche un accord historique sur le GNL
Dans le cadre d’un accord signé aujourd’hui, PetroChina a accepté d’acheter 2,25 millions de tonnes par an de gaz provenant de la participation de 25 % d’ExxonMobil dans le projet Gorgon LNG pour une période de 20 ans, ce qui porte les importations totales de GNL de PetroChina en provenance de Gorgon à 3,25 millions de tonnes par an de GNL.
L’accord fait de PetroChina le plus grand acheteur unique du projet. PetroChina avait déjà signé un contrat d’approvisionnement en GNL de 20 ans avec Shell en novembre 2008, en vertu duquel la major chinoise s’engageait à importer 2 millions de tonnes par an de GNL, dont une partie proviendrait de Gorgon (voir Chine : 25 novembre 2008 : Shell et PetroChina signent un accord d’approvisionnement en GNL de 20 ans).
Le ministre australien des Ressources et de l’Énergie, Martin Ferguson, affirme que l’accord avec les Chinois est le contrat à long terme le plus précieux jamais signé pour des premières matières australiennes, selon Reuters.
Chevron et ses partenaires ExxonMobil et Shell développent les champs gaziers de Greater Gorgon, situés à 130-200 km au large de la côte nord-ouest de l’Australie-Occidentale.


En 2013, c’est Exxon Mobil qui invite le patron, PetroChina pour financer des projets en Irak, pourtant attribué à Exxon. Mais le pire arrive en 2019, quand Exxon propose au gouvernement iraquien un projet de 53 milliards de dollars qui permettrait de gagner au pays, la somme de 400 milliards de dollars sur la durée du projet. Mais on se rend vite compte qu’en réalité, c’est Petrochina qui devait soutenir tout le coût du projet, parce que les ingénieurs chinois de Petrochina, disposant de compétences qu’Exxon n’a pas.

(…)

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Jean-Paul Pougala
Samedi 29 mars 2025


Transition analytique : De la polémique aux éclaircissements

Après ce premier extrait de l’analyse du Professeur Jean-Paul Pougala – dont je vous recommande vivement la lecture intégrale sur son site – l’expert a dû réagir face à la controverse suscitée, à l’image des débats animés que j’ai moi-même connus avec mes followers.

Contrairement à ceux qui prennent systématiquement la Chine pour cible, sa position directe et sans concession envers le Niger n’a pas fait l’unanimité. Dans cette nouvelle leçon, le Professeur Pougala revient justement sur ces vives réactions, nous offrant un décryptage approfondi des enjeux sous-jacents.


Leçon #2001- d’intelligence économique publié par Jean-Paul Pougala sur  www.pougala.net  le Mardi le 01/04/2025


#2001- Selon EXXON et TOTAL , le pétrole du Niger n’était pas rentable à exploiter parceque le pays est enclavé , mais Mamadou Tandja et la Chine pensaient le contraire.

Dans la rubrique :
« Voici pourquoi le Niger se tire une balle dans le cœur en faisant le choix d’humilier la Chine, son seul financier après le départ de la France. »

Le lieutenant-colonel Mamadou Tandja, ancien président du Niger est né en 1938 à Maïné-Soroa et mort dans l’indifférence général des Nigériens, le 24 novembre 2020 à Niamey.
C’est pourtant à mon avis l’un des meilleurs dirigeants que l’Afrique n’a jamais connus.

Comme je l’ai déjà écrit il y a quelques années, il mérite qu’on érige des avenues et des boulevards pour l’honorer un peu partout en Afrique, pour donner aux africains qui viendront, un symbole non seulement du courage, mais surtout celui d’un homme téméraire, visionnaire et têtu qui ne se décourageait point malgré le fait que les plus grands experts en pétrole de Exxon et de Total lui expliquaient qu’on ne peut rien faire pour le pétrole du Niger, parce que non rentable.
Le problème est qu’il n’est pas seulement mort dans l’indifférence, mais humiliée, par les dirigeants qui l’ont suivi, fautif d’avoir choisi la Chine, et non le maître. Le pire est que le peuple du Niger, continue de le voir sous le formatage que l’occident a voulu faire de lui pour avoir fait le mauvais choix selon lui, celui de la Chine. Et les nouveaux dirigeants militaires, semblent aller dans le même sens, cette fois-ci en humiliant ceux que Mamadou Tandja a appelé à la rescousse pour contrer le pouvoir hégémonique de l’occident dans son pays.

Il y a 3 jours, samedi le 29 mars 2025, j’ai publié sur mes pages Facebook, un extrait de la première partie de cette leçon. Ce qui a généré, plus de 550 commentaires en seulement 24 heures. Les deux tiers étaient surtout destinés à m’insulter et m’accuser d’être un traitre contre l’Afrique et un espion pour la Chine.

Tous ces commentaires négatifs ont suscité en moi une véritable pitié pour les dirigeants du Niger, parce qu’au lieu d’être un témoignage d’affection et de soutient au pouvoir militaire en poste en Niamey, j’y ai plutôt lu une attestation émotionnelle d’adhésion aux erreurs pourtant fatales du gouvernement militaire de Niamey.
Ces gens croient qu’on vit dans un monde biblique, coranique dans lequel c’est la volonté de Dieu qui va féliciter les gentils et punir les méchants chinois qui ont investi leur argent au Mali et font tout ce qui est en leur possession, pour rentrer dans leurs frais, pour récupérer leur argent.

J’ai eu pitié, parce que le jour non lointain où les difficultés découlant de ces erreurs de jugement des autorités nigériennes vont se pointer à l’ombre, je ne suis pas certain que ce même peuple sera aussi résilient, pour accepter les sacrifices qui seront alors obligatoires, pour leur priver de plus d’école, leur réduire les hôpitaux, leur enlever le peu d’électricité qui leur reste, le jour où leur seul vrai bailleurs de fonds, la Chine, s’en ira du pays. Et ceci n’est pas douloureux que pour le Niger.

L’Afrique est un continent où la masse populaire a été formatée pour devenir une sorte de zombie, incapable de comprendre qu’il n’existe pas en politique, un leader qui soit gentil ou généreux, puisque tout ce qu’il fait c’est de puiser dans les ressources qui appartiennent à ce peuple, pour répondre aux problèmes de la société.

Et par conséquent, même si on a passé des dizaines d’années sous des dictatures aux soldes de la Françafrique, prenant des ordres directement de Paris et de Londres pour spolier le pays, cela n’empêche pas qu’on exige des nouveaux dirigeants, une simple rigueur de la gestion de la chose publique en simple bon père de famille. Et c’est quand manque cette cohérence du bon père de famille que le peuple aurait dû être le premier à être vent debout, pour éviter de retomber dans les égarements des dirigeants précédents qui ont entretenu la pauvreté généralisée au quotidien.

Je ne suis donc pas déçu des réactions sur mon mur Facebook, pour les insultes proférées à mon égard, mais déçu pour un peuple qui n’aura pas les côtes suffisamment solides, pour venir en aide à ce gouvernement, pour l’empêcher de continuer à persévérer dans son égarement présent, du remplacement de l’armée américaine présidente de l’Otan, par la Turquie, vassale des Etats-Unis dans l’Otan.

Ou bien pour sa participation aux côtés du Mali et du Burkina, pour faire une alliance avec la Maroc pour leur permettre l’accès à la mer, sans à aucun moment prendre la carte géographique du continent africain en main et se rendre compte qu’aucun de ces trois pays de l’AES n’est frontalier avec le Maroc et donc, que leur désir est non seulement ridicule, mais impossible, s’ils ne passent pas par la Mauritanie ou l’Algérie, pays non invités à la rencontre.
Un peuple naïf génère des gouvernements de naïfs. Et il était crédule d’espérer que la France et le Royaume Uni ont mis en Afrique un système éducatif pour produire des citoyens tellement intelligents qui puissent tout d’un coup mettre en question le système qui les opprime depuis tant de temps.

C’est au final le manque d’éducation critique qui nous maintient prisonniers dans des raisonnements simplistes. Comment ni ce peuple qui m’insulte, ni son gouvernement qui humilie les ingénieurs chinois ne sont en mesure de comprendre que si les solutions étaient si faciles au même titre de la légèreté de leurs décisions maladroites, les africains les auraient adaptées depuis très longtemps.

Beaucoup d’intellectuels dits Panafricanistes, ont fait le choix de contribuer à enfoncer ces gouvernements de l’AES dans leurs erreurs, car au final, il est plus facile de faire un appel émotif laissant croire que plus nous seront nombreux à crier haut et fort « A bas la France », et tous nos problèmes existentiels en Afrique seront résolus, plutôt qu’un cri d’alerte raisonnée comme ce que je fais, pour dire à ces dirigeants ce que les courtisans qui les entourent n’ont pas le courage de leur dire : qu’ils sont sur un ponton et non sur un pont. Et que par définition, les pontons ne mènent nulle part, ou tout au moins, finissent tout droit dans la mer, c’est-à-dire, dans le vide.
Dans ces ténèbres qui engloutissent tous les incultes qui m’insultent, pour avoir osé alerter que le gouvernement du Niger n’a pas bien lu qu’il y avait une pancarte sur le parcours pris avec cette inscription « Voie sans issue », il y a un faisceau de lumière distillées entre une dizaine successifs de commentaires haineux et désagréables, on trouve des gens lucides qui démontrent qu’ils ont compris non seulement le problème qui est posé, mais surtout que le gouvernement du Niger s’est planté.

J’ai le plaisir de vous signaler un certain Fred Tyll, une personnes qui a posté sur mon mur un de ces commentaires qui témoignent le fait que même là où toute la masse est infantilisée et formatée pour croire que la sorcellerie existe alors que c’est faux, il y a toujours, un ou deux insoumis, qui ont compris à quel joue on joue.

Fred Tyll qui écrit :

« La leçon sur Tiani je l’ai vue comme un double sens c’était presque poétique. Nous avons eu une expérience grandeur-nature du degré d’intelligence de la population africaine, et de la réponse à la question : Pourquoi sommes-nous toujours dans la misère ? En vérité Mr Pougala ce texte je le vois comme une participation collective. Le texte en lui-même serait incomplet sans ces nombreux commentaires négatifs pour montrer le déphasage, le fossé abyssale (entre ce que vous enseignez et le peuple africain à qui vous vous adressez).

J’ai une touche d’empathie pour vous, de ce que ça fait d’être autant incompris. Vous nous avez tant offert, et ces Africains à la minute où vous dites un truc qui ne les arrange pas, vous traites de pro-chinois, de traitre, de menteur, avec des injures. J’ai vu ce texte comme s’il y avait un sens caché ; c’est comme si vous disiez « Regardez mes chers apprenants ceux avec qui vous serez confrontés, des ennemis de l’extérieur par choix et les ennemis de l’intérieur par ignorance », ces gens sont tellement habitués à la pauvreté que devenir riche ne les intéresse pas, de toute les façons ils pourront toujours aller en Occident, leur précieux paradis, si en bonus ils peuvent se bomber le torse de temps en temps c’est parfait pour eux. J’ai compris que ça coûte cher d’éduquer surtout les adultes.

Merci, n’oubliez pas il y’a des gens qui ont compris votre texte même si nous sommes moins nombreux, la qualité de vos écrits n’a jamais faibli. »

Aux Pages de 183 à 205 du livre « Géopolitique du Sahara« , publié par Hérodote, Benjamin Augé a écrit une analyse intitulée :

« Les nouveaux enjeux pétroliers de la zone saharienne » où il affirme ceci :

« L’exploration au Sahara n’est pas une nouveauté pour tous les pays de la région. Les sociétés pétrolières, en particulier françaises, ont commencé à produire dans la partie septentrionale du Sahara algérien à partir de 1958 (la même année que sur les côtes libyennes ainsi qu’au Nigeria).

Cependant, il a fallu attendre 1999 pour qu’un autre pays de cette zone devienne producteur. En effet, le Soudan, grâce à la China National Petroleum Corporation (CNPC) et à Petronas (Malaisie), produit quelque 500 000 barils par jour dans la région qui est devenue le 9 juillet 2011, par le référendum du 9 janvier 2011, l’État du Sud-Soudan. La zone de production échappe pourtant à la région saharienne, au sens purement climatique du terme, qui s’arrête à l’ouest du pays, au Darfour. »
(…)
Plusieurs zones, découvertes depuis les années 1980-1990, mettent plus de temps à être mises en développement du fait de leur enclavement. Le cas du Niger est parlant, les sociétés Elf puis Exxon et Petronas ont découvert d’importants potentiels pétroliers dans le bloc d’Agadem à l’est du pays dès les années 1990. Pourtant, elles ont quitté le pays du fait de cours pétrolier trop bas, ne permettant pas de rentabiliser un oléoduc de plus de 1500 kilomètres pour rejoindre l’océan, doublé de conditions politiques jugées trop difficiles.

Il aura fallu attendre l’arrivée au Niger d’une société étatique chinoise en 2008 pour que la rentabilité passe au second plan (dans un premier temps), après la nécessité absolue de produire du pétrole, devenu une ressource plus rare et donc plus stratégique. En trois ans, les Chinois ont réussi à forer une cinquantaine de puits, construire une raffinerie ainsi que l’oléoduc qui la raccorde aux champs. De même, au Tchad voisin, les Chinois, qui n’opèrent pourtant pas les champs du bassin de Doba, sont parvenus à mettre au jour d’autres champs et à construire également une raffinerie au nord de N’Djamena.
(…)
Au Niger en l’occurrence, la présence de réserve sur le bloc d’Agadem était déjà établie depuis la fin des années 1990. Mais les sociétés internationales classiques telles que Elf, Exxon ou Petronas ont considéré que le développement du projet n’était pas rentable compte tenu de son enclavement et de ses réserves. De surcroît, lors d’un l’appel d’offres organisé en 2008, très peu ont finalement accepté les conditions du président Mamadou Tandja qui exigeait la construction d’une raffinerie, projet difficilement rentable et très coûteux. Les sociétés étatiques chinoises peuvent, de ce fait, investir dans le court terme sans condition de rentabilité en espérant se rembourser sur le très long terme.
(…)
Les plus grandes entreprises comme Elf, Exxon, Chevron et ENI se sont succédé pour explorer depuis les années 1970 au Mali, au Niger et au Tchad.
(…)
À la fin des années 1990, si les sociétés pétrolières Exxon, Petronas et Chevron étaient convaincues du potentiel pétrolier gisant dans les champs du bassin de Doba (sud du Tchad), elles éprouvaient une certaine gêne à investir seules sur un projet de 4 milliards de dollars dans un pays potentiellement instable. La Banque mondiale ainsi que la Banque européenne d’investissement se sont donc impliquées dans le projet en prêtant des fonds au Tchad (140 millions de dollars). La Banque mondiale a aussi été active dans le travail de médiation entre les trois acteurs : l’État tchadien, les populations touchées par le projet pétrolier et les compagnies pétrolières [Magrin et Van Vliet, 2005].

En échange de ce soutien financier et technique, les deux institutions ont imposé au président Déby de créer un fonds pour les générations futures, et que la quasi-totalité des revenus, soit 80%, soit utilisée pour des secteurs prioritaires (santé, éducation, infrastructures). Mais en janvier 2006, Idriss Déby décide de supprimer le fonds destiné aux générations futures, et modifie la répartition des 80% restants. La Banque mondiale accepte en juillet 2006 un compromis où la suppression du fonds pour les générations futures est actée. Ces tensions vont pousser le Tchad à se rapprocher des investisseurs non occidentaux comme la CNPC chinoise.
(…)
Le régime d’Idriss Déby peut désormais utiliser l’argent en toute indépendance.
(…)
Dans son projet pétrolier actuellement en développement, le Niger suit d’ailleurs le même procédé choisi au Soudan dans la seconde moitié des années 1990. Le financement et la mise en place de l’industrie pétrolière sont uniquement le fait de sociétés étatiques, en l’occurrence la CNPC. Le pays ne compte pas sur les bailleurs de fonds traditionnels (occidentaux). Cela pourrait d’ailleurs changer avec le nouveau Président élu en mars 2011.
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Les raffineries chinoises, la diplomatie du cadeau
L’ex-président du Niger Mamadou Tandja, mis à l’écart à la suite d’un coup d’État le 18 février 2010, a organisé entre 2007 et 2008 un appel d’offres pour mettre en développement le bloc d’Agadem, à l’est du pays. Les réserves y sont déjà connues, 300 millions de barils, puis révisées officiellement à 650 millions en mars 2011. Le propre fils de Tandja, Ousmane Tandja, qui était alors attaché commercial à l’ambassade du Niger à Pékin, a probablement contribué à la victoire de la CNPC. Cependant, ce qui a davantage pesé dans la décision du Niger est la promesse de la société chinoise de construire une raffinerie de 20000 bpj à proximité de la ville de Zinder, deuxième centre urbain du pays, proche de la frontière nigériane. Cet emplacement, très loin du principal centre de consommation de Niamey, à 890 kilomètres, n’a pas été choisi au hasard par Mamadou Tandja.
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La raffinerie de Zinder sera difficilement rentable dans l’immédiat. Le pays consomme entre 6 000 et 7 000 bpj de produits pétroliers correspondant à seulement un tiers de la capacité de Zinder. Or cette ville est située à proximité immédiate de la frontière du Nigeria par laquelle transitent chaque jour des milliers de barils de produits raffinés de contrebande échappant à la douane. Dans l’un de ses rapports de 2007 destiné aux services de l’État, la Société nigérienne des produits pétroliers (Sonidep) décrit la contrebande de pétrole raffiné ainsi :
« Ce phénomène à manifestations diverses est devenu si ancré dans la mentalité de certaines populations qu’il devient culturel. Traditionnellement la fraude était l’apanage des régions frontalières du Nigeria (Tahoua, Maradi, Zinder et Diffa). Aujourd’hui, elle a pris une telle ampleur que les zones jusque-là épargnées sont littéralement envahies de produits pétroliers provenant de la fraude. « 
En d’autres termes, la Sonidep fait le constat que l’achat de pétrole de contrebande venant du Nigeria est devenu une habitude de consommation naturelle pour les Nigériens, non seulement parce que les stations-service ne sont pas en nombre suffisant, mais aussi parce que le prix de l’essence légale est trop élevé. La raffinerie de Zinder aura des difficultés pour trouver les clients nécessaires pour fonctionner à plus d’un tiers de sa capacité. La CNPC, qui construit la raffinerie, est d’ailleurs bien consciente de la possible non-rentabilité de l’ouvrage.

La part de l’État (40 %) dans la construction était, au départ, censée être financée par la vente des produits pétroliers transformés par la raffinerie de Zinder. Mais de nouvelles négociations informelles ont eu lieu en 2009 entre quelques conseillers du Président nigérien et le patron de la CNPC locale Fu Jilin. Ce dernier, doutant de la rentabilité de la raffinerie, a proposé que les 40 % de l’État soient gagés sur la vente des produits raffinés et sur le pétrole d’Agadem destiné à l’exportation revenant théoriquement au Trésor public, soit entre 15 et 20% de la production totale. Ceci fut conclu.
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Au Tchad, la CNPC a également construit entre 2009 et 2011 à Djermayia, 40 kilomètres au nord de N’Djamena, une raffinerie de même capacité que celle de Zinder, soit 20000 bpj. Cependant, comme son voisin, le Tchad n’a pas la capacité d’absorber plus de 5000 bpj. De plus, cet État souffre aussi de la contrebande venant du Nigeria. Une rentabilité quasi impossible est donc à prévoir. La CNPC opère aujourd’hui cinq blocs au Tchad. Pour l’heure, les découvertes réalisées par les Chinois vont en priorité servir à l’approvisionnement de la raffinerie de Djermaya.
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Les cadres de la CNPC ont accepté en septembre 2007 les termes de ce projet de raffinerie estimé au même prix que Zinder. Cette concession du pouvoir chinois a conforté la décision du Tchad de reconnaître la République populaire en 2006. Jusqu’à cette date, le Tchad ne traitait qu’avec Taïwan, ce qu’il fait encore avec la China National Corporation qui détient trois blocs.
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Quant au Niger et au Tchad, le fait d’avoir fait construire chacun de leur côté des raffineries de même capacité, 20000 bpj, par la même société CNPC, alors qu’une seule unité aurait suffi pour approvisionner les deux pays, est dommageable.

QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE ?

Voilà la situation réelle telle que décrite il y a 13 ans, par quelqu’un qui ne savait pas que nous serions confrontés aujourd’hui à la situation d’aujourd’hui, mais qui prévoyait déjà qu’après le coup d’état contre Tandja, fautif d’avoir trouvé la solution à un problème sans solution, où la Banque Mondiale se dérobait et où Exxon Mobil et Total avaient tous dit que le pétrole du Niger n’était pas rentable, il prévoyait déjà que chasser Tandja du pouvoir malgré son exploit, et surtout, le faire ensuite passer pour un diable ne pouvait que signifier, de remettre en question la mécanique du dynamisme pour la misère perpétuelle du Niger qu’il avait commencé à contester, en allant chercher la solution hors de l’Occident.
Fred Tyll dans son commentaire plus haut pris de mon mur Facebook du 30 mars 2025, dit :
« Regardez mes chers apprenants ceux avec qui vous serez confrontés, des ennemis de l’extérieur par choix et les ennemis de l’intérieur par ignorance ».
Les ennemis de l’intérieur par ignorance !
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Jean-Paul Pougala
Mardi le 01/04/2025

Patrice NZIANSE

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