DÉCOLONISER LES ESPRITS

Le Journal du Panafricanisme Économique, Géopolitique & Géostratégique

Mon retour sur la Conférence du Prof Jean Paul Pougala de ce samedi 20 décembre 2025

Ce samedi, j’ai assisté à la conférence du Prof Pougala. Ce qui s’y est dit restera à huis clos, mais voici ce que j’ai compris de cette nouvelle stratégie.

Une nouvelle stratégie : la discrétion

Il atteint ses objectifs, mais il ne vous le dira pas et ne vous le montrera pas. Tout sera dans l’art de la parabole et des sous-entendus visibles mais peu perceptibles par un œil non aiguisé.

Comment l’ai-je compris ?

D’abord, il est annoncé que plus aucune interview ne sera donnée, plus de vidéos ni de directs cet après-midi. Ce qui a été dit à TAMERY restera à TAMERY. Les vidéos que vous verrez sur YouTube ou TikTok seront des captations volées, mais quelqu’un dans la salle s’était chargé de faire du bruit : une dame qui pendant 2h n’arrêtait pas de fouiller dans son sac cherchant je ne sais quoi, faisant un boucan d’enfer. Les captations audio sont aussi foutues à cause d’elle.

Plusieurs témoignages de sa part confirment ce nouveau besoin de discrétion : ses élèves et lui sont maintenant traqués par Bercy. On ne cherche pas à collaborer avec eux, mais plutôt à les harceler pour taxer leur argent gagné de manière légale et légitimement à la sueur de leur front, bien entendu, par des redressements fiscaux qui n’ont pour but que de te briser et te ralentir dans ton ascension.

Hier, Pougala a été moins dithyrambique que quelques mois auparavant, moins d’emphase et d’anecdotes, même si l’on sent qu’il veut encore nous révéler plein de ses découvertes mais qu’il s’interdit et se retient de dire. Nous avons énormément d’agents du renseignement parmi nous, et la discrétion est de mise… Une démonstration qui nous sera faite par le second interlocuteur qui l’accompagnait. La méfiance est de mise. Et comme je vous le répète souvent, notre communauté est en guerre économique contre le reste du monde, sauf qu’elle ne le sait pas. Pour l’instant, seules la prière, les croyances et les incantations la drivent.

Un recrutement sélectif et stratégique

Malgré la cherté de sa formation, il tient à rencontrer chaque personne individuellement. Il doit les avoir vus et presque auditionnés chacun d’eux, avec cette assurance que si un de ces agents lui était envoyé, il aurait la capacité de le retourner contre l’État espion qui l’aura engagé. D’où sa certitude que les Noirs agissant pour le compte d’un État espion ne seront jamais envoyés à une formation aussi chère pour le financer !

Parmi les anecdotes marrantes : ses plaintes qu’il a reçues pour ventes discriminatoires. Ce sont les Blancs en premier qui se précipitent sur l’achat de ses formations et qui l’attaquent ensuite quand il les rembourse pour inscription non acceptée et non validée. Car en France, l’on ne peut refuser une vente à qui que ce soit. Mais ils l’attaqueront de toute façon une fois qu’ils sauront à qui et à quoi s’en tenir après avoir assisté au cours, où ils auront leur mot à dire sur le contenu. De toute manière, ils ne perdront pas cet argent s’ils veulent nuire. Les Blancs disent : « On ne perd jamais d’argent avec des Noirs ». C’est face je gagne, pile tu perds. Une raison supplémentaire de faire attention aux apparences : le mépris et la condescendance envers l’Africain sont toujours de mise.

Des résultats qui parlent d’eux-mêmes

Aujourd’hui, il ne peut plus rien dire du contenu exact de ses formations. Mais la réunion en huis clos qu’il fera après cette conférence – qui fait déjà suite à celle de vendredi et les autres qui s’ensuivront ce dimanche et le reste de la semaine – avec des gens qui ont suivi sa formation au prix excessif annoncé, tous hilares et rayonnants, ne donne pas la sensation de personnes s’étant fait escroquer ou arnaquer, à qui l’on aurait menti ou envoyées dans le mur, comme purent se plaindre ceux du Rinvindaf social.

Quelque chose s’organise en silence et dans la discrétion, car la nouvelle stratégie des Rinvindaf est de faire profil bas, à la manière asiatique.

Une nouvelle approche médiatique

Voilà pourquoi le prof s’est résolu à ne jamais faire alliance avec nos influenceurs et coachs les plus connus. L’idée est de se faire rare. Parler d’argent et de fortune à une population composée de 90% de jaloux, c’est souvent très risqué, et il en a payé les pots cassés. Maintenant, l’on peut en conclure que ceux qui parlent et s’exposent le plus ne sont pas forcément ceux qui font le plus. Oui, le dropshipping ou l’import-export de petits produits donnent des résultats rapides, mais très vite rattrapés par les Chinois qui finiront par vous court-circuiter.

Nous avons donc évoqué le cas de Shein, qui en est l’exemple le plus parfait, et surtout l’hypocrisie de gens qui ont profité de marges excessives sur des produits faits en Chine, vendus sous leur marque en France et en Europe.

Cette fois, on n’aura pas droit à des révélations sur le manioc et son impact sur nos cerveaux, pas de critique réelle du système et des politiques. Juste : rester focus sur nos objectifs. Ça n’a pas été 3h de néotropisme chinois comme le dénonce le président Banda Kani, ni de prosélytisme aux valeurs chinoises. Non, juste nous orienter sur des leviers économiques et industriels qui ne peuvent passer que par la Chine, parce que ce sont, sur cette planète, ceux qui sont le mieux organisés pour éradiquer la pauvreté et démocratiser l’accès à la connaissance et à la performance.

Comprendre la Chine sans devenir chinois

La conclusion de tout ça : on pourrait parler de la Chine autant que l’on veut, vous ne deviendrez jamais des Chinois. Leur approche du travail, leur attachement aux principes confucéens (principe de famille, du respect, de l’implication dans la réussite de l’entreprise où tu évolues, l’humilité, la discipline et la rigueur) font qu’ils ne seront jamais imitables.

Leur puissance de travail et capacité à créer de la valeur à partir de rien, leur curiosité scientifique et leur capacité à la transformer en besoin ou à améliorer l’existant restent incompatibles avec nos formations occidentales. Et l’on sait désormais que même si la Chine donnait gratuitement toute la technologie aux Africains, le travail industriel et collectif n’est pas dans notre paradigme, notre ADN. Nous avons perdu toute intelligence collective, envie de survie et préservation face à des peuples qui aiment la compétition et se surpasser.

Le modèle chinois vs le modèle féodal

Aujourd’hui, comprendre la Chine, c’est comprendre que l’État combat le privé – pas pour le détruire, mais pour que le privé se mette au service de la collectivité et non au service d’un individu ou de familles qui vont ensuite peser de manière toxique et nocive sur l’ensemble de la population.

L’économie et la société occidentales sont profondément féodales, avec une caste de seigneurs qui règnent sur la population, la terrorisent et la rackettent. C’est exactement sur ce modèle que l’élite africaine a pris exemple et veut se généraliser sur le continent. C’est ce qui s’est vu ou se voit dans nos pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Congo, ou encore la Guinée-Bissau. Sans oublier le Gabon : ce sont tous des États féodaux avec des élites oligarchiques qui ne voient la population que comme leurs serfs. Entretenir la misère est devenu leur raison d’exister sur le continent.

Or, la Chine est l’inverse de tout ça. Il ne s’agit pas de faire du pauvre un milliardaire, mais des personnes qui se sentent bien dans leur pays, qui le savent juste avec les méritants. Un pays où l’on cherche toujours des solutions pour faire mieux et les petits génies pour tirer la communauté vers le haut. Une société basée sur l’amélioration continue et l’extrême compétitivité les uns des autres, rendant ce pays très difficile à vivre et cruel avec ceux dont le niveau de performance diminue. Il n’y a pas de place à la paresse et à la médiocrité, tout ce qui pourrait mettre en danger la communauté par son égoïsme et sa méchanceté.

Ma conclusion personnelle

Soyez rassurés : nous ne serons jamais des Chinois, tout simplement parce que nous n’en aurons jamais la capacité, mais surtout parce que nous ne sommes pas câblés comme eux.

Le Rinvindaf fait sa révolution, mais dans le silence, plus dans le sous-marinage, avec force et travail, discrétion et beaucoup d’ambition.

Je ne vous dirai pas de faire la formation ou pas du prof. C’est vous et votre relation au travail, à la discipline, à la discrétion, votre capacité à faire profil bas et rester dans l’humilité. Aujourd’hui, faire cette formation, c’est tester votre capacité à la prise de risque. C’est une révolution silencieuse où les succès restent cachés et les échecs aussi, mais avec l’ambition de s’accrocher pour réussir.

Et votre indicateur ! Y a-t-il des nouveaux Rinvindaf qui se plaignent autant qu’à l’époque du Rinvindaf social ? Demandez-vous pourquoi, tout d’un coup, ses nouveaux élèves se taisent et ne s’exposent même pas sur les réseaux pour vous proposer des formations similaires. Aujourd’hui, les seuls qui se plaignent ou en parlent seront ceux qui se refusent à payer cette formation. Mais ceux qui l’ont faite ne disent rien et ne réagissent même pas aux agressions.

Alors la réponse à la question du jour :

Quel avenir pour l’Afrique et sa diaspora marginalisée dans un basculement des centres de pouvoirs de l’Occident vers l’Asie ?

La réponse est simple : faire profil bas.

Patrice NZIANSE , le 21 Décembre 2025 à Paris

Patrice NZIANSE

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